La région de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD), qui regroupe plusieurs pays d’Afrique de l’est et de la corne de l’Afrique, se distingue par sa richesse en biodiversité et en ressources naturelles.
Pourtant, cette même région est aujourd’hui confrontée à une multitude de défis environnementaux et économiques, amplifiés par le commerce illégal des ressources naturelles.
Face à ces menaces grandissantes, un atelier national de consultation sur la conservation transfrontalière s’est tenu récemment, réunissant divers acteurs dont des représentants gouvernementaux, des experts en développement durable et des organisations environnementales.
Parmi les participants à cet atelier figure le Secrétariat Général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, qui a activement pris part aux discussions, témoignant de l’engagement du gouvernement à trouver des solutions durables pour la gestion des ressources partagées entre les Etats membres de l’IGAD.
La région de l’IGAD es
t depuis longtemps victime d’une exploitation illégale de ses ressources naturelles, une pratique qui affecte gravement son équilibre écologique et socio-économique.
La déforestation, le braconnage et l’extraction illégale des minéraux et autres ressources continuent de proliférer dans les zones transfrontalières, échappant à tout contrôle, souvent en raison de la porosité des frontières.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétariat Général du Ministère de l’Environnement a rappelé les répercussions à long terme de ces pratiques sur l’économie locale.
Le commerce illégal des ressources, qu’il s’agisse de la faune, des ressources forestières ou minières, non seulement déstabilise notre économie, mais épuise également nos écosystèmes à un rythme alarmant, a-t-il souligné.
La conservation transfrontalière n’est pas seulement une option, c’est une nécessité urgente pour l’avenir de notre région.
L’un des points centraux de cet atelier fut l’appel à une coopération renforcée entre les pays membres de l’IG
AD.
Selon les experts présents, le caractère transfrontalier des crimes environnementaux, tels que le braconnage et l’exploitation forestière illégale, rend indispensable une approche concertée et harmonisée entre les États.
Des représentants de divers ministères et organisations ont plaidé en faveur de la création d’un cadre commun pour le partage d’informations, le renforcement des capacités des autorités locales et la mise en place de mécanismes de surveillance régionaux.
La collaboration entre Etats membres est perçue comme un levier stratégique pour mieux contrôler les flux illégaux de ressources, et pour renforcer les infrastructures permettant une meilleure gestion des frontières.
Cette coopération passe également par la sensibilisation des communautés locales, souvent victimes directes de ces pratiques illégales.
Les populations locales doivent être au cœur de cette lutte. Elles sont non seulement les premières affectées, mais aussi les plus à même de participer à la préservation de l’environn
ement, a affirmé un expert du développement durable lors des discussions.
Les discussions ont également porté sur l’élaboration d’une stratégie régionale plus intégrée pour lutter contre les trafics illicites.
Les participants ont convenu qu’il était essentiel de développer des politiques nationales harmonisées avec les objectifs de l’IGAD en matière de développement durable.
Parmi les propositions évoquées, la mise en place d’un système de contrôle coordonné entre les différentes forces de sécurité aux frontières, ainsi que le développement de programmes d’éducation environnementale pour les communautés rurales, ont été examinés lors de cet atelier.
Source: Agence Djiboutienne d’Information