Sous l’égide de l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD), en partenariat avec la GIZ et INSTAD, la ville d’Ali-Sabieh a été l’hôte de la 10e Réunion du Groupe Technique de Travail (GTT) dédiée à la mise en œuvre des directives régionales pour l’harmonisation des données migratoires et des déplacements.
Organisée du 4 au 6 novembre dans les locaux de l’hôtel de la Palmeraie, cette rencontre a rassemblé des experts régionaux et nationaux pour renforcer les capacités en matière de gestion des flux migratoires.
La cérémonie d’ouverture a vu la présence de la cheffe de l’unité de développement social de l’IGAD, Dr Victoria Anib, de la préfète adjointe de la région, Saïda Waberi Assoweh, ainsi que de représentants d’organisations nationales et internationales, dont l’OIM et le HCR.
Des membres du Bureau National de Coordination des Migrations (BCNM), de l’Institut National de la Statistique de Djibouti, et des agences de la société civile, tels que la CNDH, ont également participé à ces assi
ses.
L’objectif principal de cette rencontre était de renforcer la capacité des institutions nationales à gérer des données migratoires en conformité avec les standards régionaux et internationaux. Les discussions ont porté sur les principes de gouvernance des données, la protection des informations personnelles sensibles et l’interopérabilité entre systèmes, des éléments clés pour un suivi précis et efficace des flux migratoires dans un contexte régional complexe.
Des panels de discussion ont mis en lumière les expériences nationales dans la gestion des données migratoires, notamment à travers des interventions de la CNSS, de l’UNFD, du MASS et de l’ANEFIP. Mme Saharla, coordinatrice nationale de l’UNFD, a notamment présenté le Système d’Information sur les Violences Basées sur le Genre (GBVIMS), un dispositif centralisé unique dans la région, développé en partenariat avec des institutions clés telles que la Gendarmerie Nationale et les ministères de la Santé, de la Justice, et de la Femme et de la Famille
. Ce système constitue une avancée majeure pour la collecte harmonisée et sécurisée des données sensibles.
Les participants ont également débattu des enjeux liés à la gouvernance des données et au respect des normes internationales. Ces échanges ont mis en lumière les défis spécifiques auxquels Djibouti fait face en raison de sa position stratégique en tant que pays de transit dans la Corne de l’Afrique.
La dernière journée de l’atelier a été consacrée à la finalisation d’un plan d’action visant à appliquer les directives régionales dans le contexte de Djibouti, avec des objectifs concrets et mesurables.
Grâce au soutien de la GIZ et de Statistics Sweden, l’IGAD s’est engagée à accompagner Djibouti dans ses efforts d’harmonisation des données migratoires, afin de créer une base solide de coopération régionale.
« Cet atelier marque un tournant pour la gestion des flux migratoires dans la Corne de l’Afrique », a déclaré Dr Victoria Anib, cheffe de l’Unité de Développement Social de l’IGAD.
A l’issue des tr
avaux de ces assises, les participants ont souligné l’importance de maintenir ces efforts pour renforcer la capacité des institutions djiboutiennes à recueillir et gérer des données précises, en vue d’une meilleure coordination nationale et régionale.
Source: Agence Djiboutienne d’Information